savoir

Il existe de nombreuses définitions du concept de savoir; toutefois, les grands courants modernes opèrent quelques distinctions fondamentales:

• Aristote établit une distinction entre la logique théorique et la logique pratique. De même, les théoriciens modernes (Alexander et al., 1991) distinguent le savoir déclaratif (théorique) du savoir procédural (pratique). La savoir déclaratif englobe les déclarations concernant des événements ou des faits spécifiques ainsi que des généralisations empiriques ou encore des principes plus fondamentaux sur la nature de la réalité. Le savoir procédural inclut différent éléments (heuristique, méthodologie, planification, pratiques, procédures, actions de routine, stratégies, tactiques, techniques ou astuces) (Ohlsson,1994);
• on peut distinguer différentes formes de savoir correspondant à différentes méthodes « d’apprentissage du monde »: des études ont permis d’identifier différentes catégories de savoir, articulés de la manière suivante:
  • savoir objectif (naturelle/scientifique), défini d’après le degré de certitude;
  • savoir subjectif (littéraire/esthétique), défini d’après le degré d’authenticité;
  • savoir moral (humaine/normative), défini sur la base de l’acceptation collective (vrai/faux);
  • savoir religieux/divin, défini sur la base de l’autorité divine (Dieu). Cette distinction schématique permet d’orienter les questions que nous posons, les méthodologies que nous utilisons et les réponses que nous apportons dans notre quête du savoir;
• le savoir peut être tacite ou explicite. Le savoir tacite (Polanyi, 1966) se définit comme la connaissance (pas nécessairement exprimée ou consciente) acquise par l’apprenant(e), et qui va influencer le processus cognitif. Le savoir explicite correspond à la connaissance qui peut être mobilisée consciemment par l’apprenant(e), y compris la connaissance tacite qui devient explicite en devenant un « objet de pensée » (Prawat, 1989).